Dominant l’estuaire de la Gironde, le phare de Saint-Georges de Didonne s’élève sur la falaise de Vallières.
On ne peut pas le manquer lorsque l’on se trouve sur la plage de la Grande Conche, à Saint-Georges de Didonne. En effet, la plage principale de cette jolie station balnéaire de la Côte de Beauté, possède à ses extrémités, deux pointes. Celle de Suzac au sud et face à celle-ci, la pointe de Vallières au nord où le phare de Saint-Georges de Didonne surplombe la falaise. Du reste, le phare porte également le nom de phare de Vallières.
De la maison phare au phare de Vallières
Au fil des siècles, le commerce maritime n’a cessé de croître sur la Gironde. Etain, cuivre, blé, vin, goudron… En fait, tout transite par le fleuve. Sans oublier bien sûr les guerres entre le royaume de France et celui d’Angleterre qui voient le fleuve devenir un champ de bataille et un site stratégique.
Toutefois, la navigation y est compliquée et les seuls moyens pour naviguer dans ces eaux réputées dangereuses sont les repères visuels. Aussi, avec arbres, clochers, rochers, feux et aide précieuse des pilotes de l’estuaire, la navigation reste néanmoins périlleuse.
Cependant, en 1860 alors que l’estuaire, appelé la rivière de Bordeaux, devient un axe encore plus fréquenté, il est nécessaire de sécuriser et faciliter la navigation dans la passe de Saint-Georges de Didonne.
De fait, deux « Maisons phares » avec des feux d’alignement sont élevées. Une sur la pointe de la forêt de Suzac dite « phare aux lapins » et l’autre en face sur la falaise de Vallières. 2,7 kilomètres séparent les deux maisons phares. Les feux, rouge pour la maison de Suzac et Blanc pour celle de Vallières guidaient les bateaux pour remonter le fleuve.
A ce jour, la maison phare de la pointe de Suzac n’existe plus puisque détruite par les bombardements allemands de 1944. Tout d’abord, elle est remplacée par une tour en bois d’une vingtaine de mètres, puis en 1957 par un pylone métallique de 47 mètres de haut. Cette dernière structure est démontée en 1972 pour cause d’inutilité.
Quant à celle de la falaise de Vallières, elle est désaffectée en 1901 pour être remplacée par l’actuel phare de Saint-Georges de Didonne, phare de Vallières. Mais, ne la cherchez pas, elle aussi a été démolie durant la libération de Royan.
Le saviez-vous ?
Une maison phare est une maison d’habitation bâtie sur un point stratégique. Elle comporte une tour de deux ou trois étages qui abrite à son sommet un feu ou une lanterne.
Quand le phare de Saint-Georges de Didonne s’élève
Avec l’accroissement du trafic fluvial et maritime, la maison phare de la pointe de Vallières haute de 8,5 mètres est jugée inefficace par les pilotes de l’estuaire. Aussi, il est urgent de la remplacer.
C’est donc sur les plans de M Alexandre, ingénieur aux Ponts et Chaussée que les travaux débutent en mai 1900. Confiée à un entrepreneur de la région, M Brunet et son équipe de 16 ouvriers, la construction s’achève en août 1901.
Le phare de Saint-Georges de Didonne dans tous ses états
- Tour carrée en pierres de Crazannes et de Sainte-Même
- 36 mètres de haut
- 144 marches en pierre
- 4 fenêtres verticales
- Une coupole et sa lanterne en cuivre
- Première mise en service le 25 novembre 1901
- Une distance de feu qui portait entre 10 et 25 miles, soit : entre 16 et 40 kilomètres suivant les conditions climatiques
- Partiellement endommagé par les bombardements de la poche de Royan en 1945, il garde des traces d’impacts sur ses flancs.
- Electrification en 1947
- Suite au développement du port pétrolier du Verdon, le phare de Saint-Georges de Didonne n’est plus utile. C’est pourquoi, il est désaffecté le 28 juin 1969
- Ouvert à la visite en 1989, il est ouvert de juin à septembre.
- Propriété de la ville de Saint-Georges de Didonne
- Le phare de Saint-Georges de Didonne est classé aux Monuments Historiques en 2012
- Plus de 8 000 visiteurs gravissent chaque année les 144 marches entre juin et septembre
Un panorama exceptionnel sur le plus grand estuaire d’Europe
La pointe de Vallières avec ses falaises qui bordent la Gironde est propice à la promenade. Aussi, pour arriver jusqu’au phare de Vallières, je vous conseille de vous y rendre à pied à partir de la grande plage. Ainsi, vous pourrez apprécier les différentes vues que l’on a du phare de Vallières à partir du chemin côtier. De plus, il sera plus aisé pour vous de trouver à vous garer. Et puis la promenade le long de la longue plage est vraiment agréable.
Une fois le petit port de Saint-Georges de Didonne atteint, vous accèderez au jardin du phare par la rue du Port.
Ensuite, il n’y a plus qu’à gravir les 144 marches pour vous retrouver à 36 mètres de haut sous sa coupole de cuivre. De là, le panorama à 360° est unique avec une vue imprenable de Saint-Georges de Didonne, sa plage et son port niché à ses pieds. Et de l’autre côté par de-là la Gironde, la rive sud côté Médoc.
De là-haut, vous pourrez également embrasser du regard Royan avec son imposante cathédrale de béton. Puis, laissez votre regard partir au loin vers l’océan et découvrez semblant flotter sur la ligne d’horizon, le phare de Cordouan. Le roi des phares, le phare des rois, le Versailles de la mer.
Non loin du phare de Saint-Georges de Didonne quelques sites incontournables
- Talmont-sur-Gironde la perle de l’estuaire
- Saint-Palais sur Mer ma station balnéaire préférée
- Royan la capitale de la côte de Beauté
- La Palmyre idéale pour les familles et son zoo
- Planet Exotica avec frissons garantis
Les liens utiles
- La mairie de Saint-Georges de Didonne
- L’office de tourisme
- Estuaire de la Gironde
C’est certain, le phare de Saint-Georges de Didonne n’est pas aussi connu et visité que ses voisins du littoral charentais. Mais, je vous conseille de vous y rendre. En effet, la vue que l’on a de sa plateforme y est vraiment belle. D’en haut, on appréhende vraiment le gigantisme de l’estuaire de la Gironde.
Personnellement, même si je n’en connais pas la raison, les phares m’attirent. D’ailleurs, je ne peux m’empêcher de gravir leurs centaines de marches pour arriver à leur sommet, même si je suis sujette au vertige. Est-ce leur forme élancée qui semble relier le ciel à la terre qui me fascine ? Ou bien encore la promesse d’un panorama somptueux… c’est un mystère.
Quoi qu’il en soit, je crois que j’ai gravi toutes les marches des phares charentais-maritime.
Et côté phares, je peux dire que la Charente-Maritime nous gâte. Aussi, si vous aussi vous aimez ces sentinelles des mers, gardiennes des océans, je vous propose de partir à leur découverte au travers de mes articles.
- Le Roi des phares, le phare des rois, le phare de Cordouan
- Tout en noir et blanc, le phare de Chassiron sur l’île d’Oléron
- Le somptueux phare des Baleines de l’île de Ré
- De rouge et de blanc vêtu, le phare de la Coubre
Toujours intéressant tes articles. Ils donnent envie d’aller voir sur place. Continue
Bises .Bernard Jouan
Merci Bernard, c’est gentil. Le phare n’a rien d’exceptionnel, comparé à ses voisins, mais il mérite qu’on grimpe à son sommet d’où la vue est superbe.
Bise à toi