Le tour de l’île d’Oléron à pied entre mère et fille, une belle expérience sur cette belle île sauvage et étonnante. La lumineuse !
Aujourd’hui, je viens partager avec vous chers visiteurs, une tranche de vie personnelle en trois parties. En effet, je viens d’effectuer avec une de mes filles, le tour de l’île d’Oléron à pied. Aussi, j’ai trouvé intéressant de vous relater cette expérience qui j’espère vous intéressera et vous donnera envie.
L’idée d’effectuer le tour de l’île d’Oléron à pied est venue d’une envie partagée de se retrouver entre mère et fille. Les protagonistes, Juliette, ma fille et moi, Isabel créatrice du site Passion-Charente-Maritime. Pour nous, c’est une première que de partir en tête-à-tête et, c’est avec joie que nous allons entreprendre cette randonnée sur l’île d’Oléron.
Par ailleurs, c’est également un défi car ce sont environ 100 kilomètres sur 6 jours qui nous attendent. Aussi, pour moi, mises à part 3 heures hebdomadaires de sport en salle et quelques marches de temps en temps, je ne suis pas une habituée de longues randonnées. Quant à Juliette, entre ses études et un stage, le sport n’a pas été sa priorité depuis plusieurs mois. Bref, autant dire que si nous allons au bout de notre aventure, chacun de vous pouvez faire de même.
Nous sommes impatientes de débuter notre p’tit tour d’Oléron !
Donc, en route pour une randonnée d’une centaine de kilomètres à pied, le long du littoral oléronais !
Le tour de l’île d’Oléron, ça se prépare quand même un peu !
Bon, c’est sûr l’île d’Oléron ne nous est pas étrangère puisque nous habitons à proximité. Mais, la voir autrement qu’à vélo ou en voiture, c’est observer les paysages plus en détail et à son rythme. Donc, après avoir fait un point « Itinéraire », nous prévoyons 6 jours et donc 5 étapes. En fait, le plus simple est de longer le littoral, avec quelques détours en forêt, dans les villages et les marais.
Côté hébergement, notre choix se porte sur le camping. Alors, vous vous en doutez, nos sacs à dos sont bien remplis. Et bien sur, qui dit camping, dit emplacement ! Alors, même si nous sommes fin juin, il est plus prudent de réserver. Eh oui… après les kilomètres parcourus avec notre barda sur le dos, ce serait ballot de devoir chercher un camping faute d’emplacement vacant.
Petit aperçu de notre itinéraire pour ce tour de l’île d’Oléron :
Donc, c’est en trois parties que je vais vous relater notre aventure familiale.
1ère partie
- Plage de Gatseau / La Cotinière
- La Cotinière / Les Huttes
2ème partie
- Les Huttes / La Brée les Bains
- La Brée les Bains / Boyardville
3ème partie
- Boyardville / Le Château d’Oléron
- Le Château d’Oléron / Plage de Gatseau
L’inventaire des sacs à dos pour un tour de l’île d’Oléron à pied :
Pour moi, la tente, pour Juliette, la popotte.
Et pour chacune de nous, nos p’tites affaires perso, un matelas, un sac de couchage et une poche à eau. Indispensable et très pratique la poche à eau !!!
En gros, chaque sac pèse environ 15 kilos, ce qui, on s’en rendra compte en route est un peu lourd.
Ah j’oubliais, on n’apporte pas de nourriture, sauf un beau saucisson, des radis pour notre premier repas et un sachet de noix et raisins secs et des gâteaux au chocolat pour la gourmandise. Pour le reste, entre épiceries et restau, ça devrait faire l’affaire.
Allez ! C’est parti pour le tour de l’île d’Oléron – En route pour l’aventure !
Jour 1 : Plage de Gatseau / La Cotinière – 21 kilomètres
Pour ce premier jour, réveil à 7h30, le sourire aux lèvres et la motivation rivée à nos chaussures. Trois quarts d’heure de voiture nous séparent du début de notre aventure. Aussi, notre Uber, alias Christian, mari et père nous conduit à notre point de départ, la plage de Gatseau.
Le temps est superbe ce matin, soleil, pas trop chaud, bref, une météo parfaite pour commencer. Ici, sur la plage de Gatseau qui fait face au continent, la lumière est belle et appelle à l’évasion. En fait, ce p’tit coin de paradis est un de mes endroits préférés concernant les plages de l’île d’Oléron.
Eh bien voilà, on y est les embrassades terminées, on décolle à 9h30 direction l’océan via les rails du P’tit train de Saint-Trojean !
La mer monte, et la plage est magnifique baignée par la lumière matinale. Nous remontons ainsi jusqu’à la plage de Vert-Bois, via celle de la Giraudière. On a l’impression d’être seules au monde sur cette grande bande de sable fin qui s’étire à l’infini. D’un côté l’océan, de l’autre la dune et la forêt de Saint-Trojean.
On prend de la hauteur !
On s’autorise même à grimper au sommet de la dune. De là-haut, le panorama est superbe, nous avons les rouleaux de l’océan à nos pieds, les oiseaux, la forêt… Sur le sable, des traces de pas qui vont de la forêt à la plage, sans doute des traces de sangliers, il y en a beaucoup par ici. Pas très rassurant, même si l’on sait qu’ils préfèrent sortir la nuit, sans doute aiment-ils les bains de minuit …
Avec la marée haute, nous ne pouvons pas voir l’épave du Presidente Viera. En effet, ce vapeur américain en provenance de New-York s’échoue dans la nuit du 18 au 19 novembre 1916 sur la Giraudière après avoir subi des avaries suite à une tempête.
Sur la plage, il y a beaucoup de méduses, des plus petites transparentes aux liserés violets aux plus grosses moins nombreuses et vraiment peu ragoutantes, dont une en particulier qui pour le coup était plutôt imposante.
Première halte
En fait, 15 kilos pour nos sacs, c’est vraiment lourd, nos dos commencent à peiner. Et puis, nos estomacs réclament … une pause déjeuner s’impose. C’est au poste de secours de la plage de Vert Bois que l’on s’accorde ce moment de détente. Pour ce qui est de notre repas, celui-ci, bien que frugal, est néanmoins savoureux, saucisson, radis, fruits secs et p’tits gâteaux. Nous voilà donc requinquées pour un moment !
A ce niveau, on quitte la plage pour la forêt et nous prenons le sentier équestre. En chemin, nous croisons une oléronaise bien sympa qui nous parle de sa vie sur l’île, de ses balades quotidiennes en forêt et … des vipères qu’elle croise de temps à autre… Vous avez dit vipères ???
Brrrr, on adore ça les vipères, même que ça nous met en joie littéralement !!! Donc à partir de cet instant, c’est munies d’un bâton et les yeux rivés au sol que nous progressons dans la forêt.
Ouf, nous sommes sauvées quand nous arrivons sur la très belle baie de La Perroche pour une p’tite pause bien méritée. Une petite sieste pour Juliette et un p’tit tour dans l’eau pour moi.
Allez, c’est reparti pour une heure !
Cette pause d’une petite heure à la Perroche nous a fait du bien. J’aime beaucoup cette baie car elle est abritée pour une baignade en toute sécurité et sans rochers sur une bonne partie. De plus, la nature y est généreuse et l’environnement plutôt sauvage et naturel, c’est ce qui fait son charme.
En fin d’après midi, c’est exténuées que nous arrivons au port de La Cotinière. Celui-ci est animé et les touristes ne manquent pas. Aussi, même si le camping est à 15 minutes de là, on s’octroie une pause revigorante face au port. On les a quand même bien mérité nos bières et nos crêpes. Oh qu’est-ce que ça fait du bien !
Allez, encore un p’tit effort et on arrive au plus petit camping d’Oléron, le camping des Pins. On en peut plus de nos sacs et on en a plein les gambettes… C’est avec un accueil chaleureux que Cyprien le responsable du camping nous emmène à notre emplacement avec sa petite voiture de golfe… Ouf, il a du voir qu’on n’en pouvait plus. Faut dire que ça fait beaucoup pour un premier jour 19 kilomètres. On est encore en rodage !
Un peu plus tard, tente montée, douches prises, estomac dans les talons, prêtes à manger à 10 mètres du camping au restaurant…
Ohhhh nonnn !!! Le restaurant affiche complet pour cause de fête de la musique, et même pas de plats à emporter. Nous sommes dépitées, on pourrait même se glisser dans nos sacs de couchage sans manger !
Mais quand même, on a faim, donc, retour au port de La Cotinière, soit encore 3 kilomètres aller et retour… ce qui porte à 21 km pour la première journée. Bon, c’est un mal pour un bien puisque c’est au bistrot de la Gourgale, 4 rue du Port, que nous nous attablons. Du reste, c’est une bonne surprise que ce p’tit restau de locaux. D’ailleurs nous y croisons Cyprien qui nous offre un shooter et avec qui nous bavardons une bonne partie de la soirée avant de rejoindre notre tente bien fatiguées.
Le saviez-vous ?
La Gourgale est le nom que l’on donne à l’araignée de mer. Ce crustacé est réputé pour la chair contenue dans ses pinces et sa carcasse, qui se déguste le plus souvent froid avec de la mayonnaise.
Jour 2 : La Cotinière / Plage des Huttes – 13 kilomètres
Fête de la musique oblige, c’est jusqu’à plus d’une heure du matin que le restaurant d’à côté a fait le show avec les années 80. Et comble de malchance, au beau milieu de la nuit éclate un gros orage.
Autant vous dire que le réveil est difficile ce matin. Aussi, au lieu de partir pour 8h30 comme prévu, nous faisons nos premiers pas vers 10h la tête en vrac. Même le p’tit déj est en vrac, un café et deux biscuits… Un peu hard tout de même comme carburant pour le tour de l’île d’Oléron !
Cette fois, j’appelle le prochain camping pour savoir s’il y a une épicerie ou un snack sur place. Pas de chance, ce ne sera ouvert qu’à partir du 7 juillet, vacances scolaires obligent. Donc, on assure le repas du soir dans la première épicerie venue.
Ce deuxième jour est assez difficile, notre corps est courbaturé. De plus, des ampoules prennent possession de nos pieds, surtout des miens. Et puis, nos dos ont bien du mal à supporter le poids de nos sacs à dos. Bref, on a hâte d’arriver à la prochaine étape, la plage des Huttes.
Côté itinéraire, nous restons sur la piste cyclable pour toute la durée du trajet. Aussi, on ne voit que très peu l’océan, sauf au niveau de La Biroire et de La Ménounière que nous connaissons pour y avoir fêté un Nouvel An. Là, peu de sable, juste une interminable bande de rochers plats qui n’invite pas à la baignade. Mais, ici, les pêcheurs à pied y sont légion.
En chemin de jolis villages jalonnent notre tour de l’île d’Oléron à pied
A mi-chemin, c’est face à un joli quéreux du village de Domino que nous faisons notre pause déjeuner avec pain, saucisson et pâté. La grande classe ce menu, on adore son côté diététique !
Cette petite place au centre duquel trône un ancien puits est bordée de maisons typiques aux volets bleus. Et bien sûr, île d’Oléron oblige, les roses trémières font partie du décor. C’est presque une image de carte postale. Quand soudain, alors que nous dégustons notre repas, un camion benne s’impose et nous largue ses effluves de poubelles. Ça casse l’ambiance hein !!!
De là, on poursuit notre chemin jusqu’à Chaucre. Des vignes et des cultures ponctuent notre marche, et l’ombre se fait rare. Chaucre est également typique des vieux villages d’Oléron. Ruelles, roses trémières et maisons blanches aux volets bleus ou verts s’offrent à nous. En fait, l’avantage de faire cette randonnée à pied, c’est que l’on peut prendre le temps d’observer tout ce qui nous entoure.
Quant à la chaleur d’aujourd’hui, elle rend la marche plus lente et nos sacs semblent être plus lourds aussi. Du coup, de petites haltes à l’ombre pour souffler un peu sont les bienvenues. Vivement qu’on arrive, d’autant que nous savons qu’une belle piscine et un après-midi complet de repos nous attendent.
Tout au long de notre itinéraire, nous croisons beaucoup de cyclistes qui nous encouragent souvent. Les petits mots sympas ça fait bien plaisir pour notre tour de l’île d’Oléron à pied.
L’arrivée aux Huttes : Le soulagement
Après avoir longé la forêt et la dune qui bordent la baie, nous arrivons enfin au camping des Seulières à 50 mètres de la plage des Huttes. L’accueil y est chaleureux et le gérant n’hésite pas à porter mon sac jusqu’à notre emplacement. Trop sympa !
Concernant la plage des Huttes, c’est un spot de kitesurf et de surf réputé sur Oléron. Quant à la baignade, elle peut être dangereuse notamment à cause des baïnes qui peuvent se former. Néanmoins, les sapeurs pompiers sauveteurs nautiques veillent à la saison estivale.
Ouf, j’en pouvais plus de mes pieds, de mon sac et je crois que Juliette n’aspire qu’à une chose, s’affaler dans un transat au bord de la piscine. On a vraiment l’impression d’avoir fait des centaines de kilomètres au milieu du désert… Euh, je sais, j’exagère un peu !
Vraiment très chouette, le camping des Seulières. Côté situation, c’est au top car en retrait de la route, arboré et bordé d’un côté par les marais. Et, ce qu’on attendait avec impatience, le luxe absolu, rien que pour nous, deux piscines et un SPA ! Que du bonheur pour nos p’tits corps endoloris en cet après-midi tranquille !
En revanche, heureusement que nous avions prévu de quoi manger, car aucune épicerie et restaurant alentour. Alors, les pâtes à la tomate couverte d’une bonne couche de parmesan ont été salvatrices.
Et pour finir, un petit aller et retour sur la plage des Huttes pour admirer le coucher du soleil. Bon… le soleil est resté un peu derrière les nuages et la fraîcheur du soir nous a fait regagner notre sac de couchage plus tôt que prévu. Morphée nous attend !
La suite de nos aventures dans la partie 2 de ce tour de l’île d’Oléron à pied