Je viens partager avec vous une balade d’hiver sur la plage de la Grande-Côte à Saint-Palais sur Mer. Rien d’extraordinaire, juste des impressions et des images à partager.
Depuis déjà plusieurs jours le froid et les gelées se sont installés dans notre petit coin de Charente-Maritime.
Mais, comme souvent, le matin on se dit… « On va à la mer ? » sans franchement tenir compte de la météo. Parce que nous, on est des warriors !
Donc, en ce matin d’hiver l’envie de marcher en bord de l’océan se fait sentir. « On va à la mer ? » …. Yes !
Mais, dès l’ouverture des volets…. Aye aye aye… nous sommes face à un « brouillard à couper au couteau » comme on dit. Alors que la météo annonce un grand soleil du côté de Saint-Palais et de la plage de la Grande Côte, ici on a les nuages au ras du nez.
Pas top Météo France qui annonce une belle journée ensoleillée dès le matin…. Du coup, on vérifie avec le drone si tout là-haut ça brille.… Eh bien oui, effectivement, le soleil est dans son plus bel appareil, mais au-dessus de l’épaisse couche de brouillard.
En route pour la plage
Mais qu’à cela ne tienne, tuque, mitaines et doudoune sur le dos nous voilà partis. Le brouillard, c’est comme la pluie, à un moment ça disparait. On y croit.
Ben non, du départ à l’arrivée sur le parking de la Grande Côte il a tenu à nous accompagner de bout en bout.
De fait, juchés sur la terrasse du restaurant « Le Petit Poucet » qui surplombe cette immense plage, c’est tout juste si on voit à plus de 200 mètres. Alors qu’avec le moindre petit rayon de soleil la plage se voit fouler par des dizaines de promeneurs même en hiver, là nous ne sommes que quelques-uns.
Ici ce matin, des chevaux sont venus galoper le long des vagues en témoignent de nombreuses empreintes de sabots. Trop bien la plage nous appartient !
La plage de la Grande Côte une des plus belles du littoral
Débutant au niveau du parking de la Grande Côte et se terminant à La Palmyre, elle fait face à l’océan. De-là, le roi des phares, Cordouan, s’invite sur la ligne d’horizon. Enfin, sans brouillard bien sûr ! De par son côté sauvage, sa longueur et sa nature environnante, c’est une de mes plages préférées de Charente-Maritime.
C’est sur près de 3 kilomètres qu’un sable doré s’étire le long de la dune et de la forêt de la Coubre. Et, sur la dune et surtout sur la plage où ils sont plus visibles, les vestiges du Mur de l’Atlantique s’imposent. En effet, des blockhaus échoués sur le sable et d’autres en équilibre sur la dune témoignent du passé de la seconde guerre mondiale.
Ici, les vagues sont plus paisibles que sur la côte sauvage et la pente est douce et propice à la baignade. Toutefois, soyez vigilants car il s’y forme de beaux rouleaux lorsque la houle est plus soutenue.
Pour le côté pratique, cette belle étendue de sable est facilement accessible et des parkings ponctuent la route qui la longe. Par ailleurs, des postes de secours sont présents l’été et les amateurs de naturisme sont les bienvenus au niveau des « Combots ».
Une autre particularité visible de la plage, la « chaise », qui se situe à peu près à mi-distance. Cette étrange structure métallique construite en 1979 était un équipement de signalisation maritime. Plus tard, un marégraphe géré par le port maritime de Bordeaux y a été installé.
Revenons à cette balade hivernale sur la plage
La marée commence à remonter, le vent fouette un peu les visages et le froid pique. Ça-et-là, des amas d’algues jonchent le sable mouillé et puis curieusement beaucoup de pommes sont ballotées au fil du flux et du reflux. Sans doute des pommes échappées d’un porte-conteneur, des jaunes des rouges, elles font le bonheur des oiseaux qui les picorent avidement.
Le brouillard ne se lève toujours pas et on avance sans voir le bout de la plage, ni la « Chaise » qui pourtant s’impose au regard habituellement. La météo n’est franchement pas une science exacte, mais c’est quand même bien sympa d’être là au grand air.
L’eau est calme et pourrait presque me donner envie d’y plonger quelques instants, mais…. Brrrrr …. elle est un peu trop froide pour moi.
On croise des promeneurs accompagnés de leurs chiens qui profitent allègrement de leur liberté. Parce qu’ici, en saison, ils ne sont pas à la fête…. La plage leur est interdite.
Nous progressons en direction de La Palmyre, et nous ne pouvons que constater que la dune a encore été attaquée par l’assaut des vagues. Des arbres déracinés, des brèches dans la dune, les dégâts sont bien visibles. Comme chaque hiver, l’océan grignote inexorablement quelques mètres de littoral.
A l’autre bout de cette immense étendue de sable
Le brouillard ne se dissipe toujours pas et ce n’est que quand nous sommes à quelques deux cent mètres que nous distinguons la fin de la plage. Décidément, le soleil annoncé par Météo France n’est pas au rendez-vous.
Pour le retour, on décide d’emprunter la piste cyclable et donc de passer par la forêt.
Alors que sur la plage il y avait tout de même quelques courageux promeneurs bravant le froid, ici, personne.
A l’abri du vent, le silence de la forêt nous enveloppe. Ici et là, de rares cyclistes nous dépassent ou nous croisent.
La mer s’est rapprochée, on entend bien le ressac maintenant. Notre marche se termine par la plage, où on ne voit toujours pas l’horizon. Quant aux promeneurs, le repas dominical effectué, ils sont un peu plus nombreux à profiter du grand air. Effectivement, la plage de la Grande Côte est LA balade familiale préférée du dimanche après le déjeuner.
Après cette belle escapade de près de trois heures, il est temps de rentrer se réchauffer devant un bon feu, une tasse de thé et une pâtisserie.
Et pour tout vous dire, ce que je préfère dans les balades en hiver comme en été, c’est le goûter !
En conclusion, je vous dirais qu’il ne faut pas tenir compte de la météo pour vous balader, la plage, c’est partout et tout le temps. Peut-être faut-il seulement regarder l’horaire et le coefficient des marées, car parfois, la plage à marée haute est étroite, voire inexistante aux grandes marées.